Selon l’alexandrin, il ne faut pas en rester à l’aspect trompeur de l’illusion mais s’intéresser à ce dont l’illusion fait indirectement allusion. C’est dans la beauté de l’œuvre que réside tout le sens de celle-ci. Le contextualiste compare le mot « savoir » à d'autres mots sensibles au contexte, c'est-à-dire qui changent de valeur d'un contexte de conversation à l'autre : les indexicaux (« je », « tu », « il ») ou les adjectifs dits « gradables », qui désignent une certaine quantité sur une échelle, comme « grand » ou « riche ». Cette position a eu peu d'adeptes. Il donne l'exemple de la plaidoirie mensongère (Théétète, 200 a-201 d). Selon cette même interprétation aristotélicienne, nombre de productions contemporaines, en tant qu’œuvres d’arts, vivent par procuration. Le cohérentisme consiste à accepter la troisième branche du trilemme. Du fait qu’elle contient en elle-même sa propre logique, sa propre signification, l’image métaphorique parle d’elle-même, elle n’a pas besoin de rechercher à l’extérieur d’elle sa signification. Les connaissances dérivées sont les sciences et nos connaissances ordinaires sur le monde. De même, pour Aristote, il n'y a de « connaissance » et de « science » (épistémè) que du général. Platon (en grec ancien Πλάτων / Plátôn / p l á. t ɔ ː n / [1]), né en 428 / 427 av. Cependant, les exégètes de Platon ne s'accordent pas tous sur le fait de savoir si Platon adoptait lui-même cette définition ou non[12]. On peut en effet les reformuler ainsi: une connaissance est une croyance vraie et justifiée, mais il y a deux façons d'être justifié: (a) pour les croyances de base, elles sont auto-justifiées, (b) pour les croyances dérivées, elles sont justifiées parce qu'elles sont inférées d'autres croyances qui sont, elles, justifiées. L’art est ainsi producteur de connaissance. Dans l’Allégorie de la Caverne[1], la lumière de la beauté et de la vérité éclaire les choses réelles, et le rôle du philosophe est de contribuer à ce que nous nous détachions de l’apparence, des ombres de la doxa, pour apercevoir la réalité des choses. Prenons un morceau d'airain, nous dit-il, certaines caractéristiques le différencient des autres métaux. A l’inverse, la beauté du Taj Mahal, la beauté d’un Cézanne ou de la Septième symphonie de Beethoven, s’imposent intuitivement à nous sans qu’il soit nécessaire de recourir à quelque explication que ce soit. Mais la tradition en a retenu l'explication suivante. Le sculpteur qui réalise une statue, même s’il fait preuve d’une parfaite maîtrise technique, ne réalise pas nécessairement une œuvre d'art. Depuis le Théétète de Platon, les philosophes s'accordent généralement sur le fait qu'une connaissance est une croyance qui est vraie, mais aussi qu'elle n'est pas seulement une croyance vraie[3]. Retrouvez toutes les phrases célèbres de Platon parmi une sélection de + de 100 000 citations célèbres provenant d'ouvrages, d'interviews ou de discours. L'infinitisme consiste à accepter des chaînes infinies de justifications. Dans l'expression symbolique, ce signifié devient à son tour le signifiant d'un autre signifié, qui sera ici la représentation ou le concept de la foi. Ensuite, la définition traditionnelle suppose que la connaissance est (au moins) une croyance vraie. Poétique, Editions du Seuil, Paris, 1980. Plusieurs philosophes ont réservé le nom de connaissance à des états épistémiques exceptionnels. Pour Aristote, ce sont des principes très généraux qui donnent l'essence d'une chose ; pour Descartes, un petit nombre de vérités saisies de façon claire, distincte et indubitable ; pour Locke, les sensations ; pour Hume, les impressions sensibles ; pour Kant, les intuitions des sens (ou sensations) et les principes de l'entendement qui les organisent ; pour Russell, les données des sens et les principes de la logique. Paul Klee dira plus tard : « L’art ne reproduit pas le visible, il rend visible »[9]. Ces théories sont dites fondationnalistes : une sous-partie de nos connaissances sert de fondement à toutes nos autres connaissances. On trouve de nombreuses sources lui attribuant l'expression « d'opinion droite pourvue de raison » (201 d)[10]. Le lumineux ainsi constitué dispose son paraître dans l'œuvre. Edmund L. Gettier, “Is Justified True Belief Knowledge ?”, Analysis, 23, 1963. De plus, l’espace dont relève le Christ est celui de la corruption temporelle, de la fin des choses, du temps qui passe. Aristote (Seconds Analytiques), Descartes (Règles pour la direction de l'esprit), Locke (Essai sur l'entendement humain), Hume (Traité de l'entendement humain), Kant (Critique de la raison pure) et Russell (Problèmes de philosophie, 1912, Théorie de la connaissance, 1913, Notre connaissance du monde extérieur, 1914), ont une théorie de la connaissance à deux niveaux : une connaissance est ou bien (a) une connaissance de base, ou bien (b) une connaissance inférée d'une connaissance de base. Ils s'accordent à penser qu'il faut en outre que la croyance et la vérité (ou le fait) soit en quelque sorte connectés d'une façon appropriée, mais ils sont en désaccord sur la nature de cette connexion. On peut ajouter un autre exemple : si vous tirez à pile ou face pour deviner s'il pleuvra demain, alors peut-être que vous tomberez juste, mais même lorsque c'est le cas, vous ne « savez » pas qu'il pleuvra demain, parce que c'est un simple coup de chance que votre croyance soit vraie. PREMIÈRE PARTIE : RÉSUMÉ DE LA RÉPUBLIQUE. Adresse email visible uniquement par l'auteur du blog. De ce point de vue, l'œuvre renvoie autant à son réfèrent qu'à l’idée qui l'engendre et en fait un objet nouveau à part entière. Inversement, dans les conversations courantes, le mot « savoir » a une valeur moins restrictive, de sorte que l'affirmation « Pierre sait qu'il a deux mains » pourra être vraie. C'est le beau qui s'illumine en tant que vérité de l'apparence, ici celle d’une simple paire de chaussures. Comme chez Aristote, le peintre de Heidegger transcende la réalité brute du modèle pour la transposer dans l'ordre général : ce qu'est vraiment la paire de chaussures dans l'existence paysanne. Par exemple, Platon appelle « connaissance » (ou « science », épistémè) la saisie intuitive des Formes ou Idées des choses. La création dépasse l'artiste lui-même, elle est un advenir de l'être. Or, la connaissance du vrai et l’expérience sont pour cela nécessaires. Ce que symbolise cette position est théologiquement claire : le Christ est l’axe du monde. Pour Platon l'artiste est « un imitateur de ce dont les autres sont des ouvriers » (197e)[4]. Elle est analytique au centre, en 2 et 3 : dans l'opinion et la pensée discursive. Le terme « perfection » doit être pris ici indépendamment de toute référence morale ou esthétique[27]. De ce point de vue, le tableau « Guernica », aujourd’hui exposé comme symbole des horreurs de la guerre, peut être considéré comme un exemple d’art au sens platonicien. Dieu « est ce qu'Aristote appelle une entéléchie (...) un être ayant en soi sa fin et sa perfection » (Victor Cousin, Histoire générale de la philosophie, 1861, p. 158). Ca se goûte ! Par exemple, pour rappeler métaphoriquement la valeur d’Alexandre chef de ses soldats, l’artiste le fait plus grand. L’intervention du sculpteur imprime un principe de détermination qui amène l'altérité potentielle de l'airain à l'être en acte de la statue. On appelle aussi « connaissance » les choses connues elles-mêmes, et par extension les choses qui sont tenues pour des connaissances par un individu ou une société donnée. « l’entéléchie de ce qui est possible, en tant que possible, il est manifeste que c’est le mouvement » Aristote, « La Physique ». Mais cette justification contient elle-même une affirmation, qu'il faut justifier à son tour. La philosophie est un domaine d'activité de la pensée qui étudie par la réflexion des êtres, les causes et valeurs envisagées au niveau le plus général, les valeurs morales, le rôle de l'Homme dans l'univers...Le mot philosophie vient du grec philos (aimer) et sophia (sagesse ou savoir). Mais, selon le contextualiste, même si ces deux affirmations sont faites à propos de la même personne qui se trouve dans la même situation, il est possible que l'une soit vraie et l'autre soit fausse, parce que le mot « savoir » a changé de signification entre les deux conversations. Dans un article important, Ernest Sosa utilise celles du radeau et de la pyramide[19]. Le peintre amateur amène bien à l’existence une forme nouvelle sans qu’il s’agisse pour autant d’une œuvre d’art. L'émotion esthétique éprouvée à la lecture d'un poème, au spectacle d'une pièce de théâtre, d'une œuvre plastique ou de toute autre œuvre d'art,... n'est qu'un leurre, une illusion. Quoi qu'il en soit, elle a été retenue par une certaine tradition philosophique ultérieure. Ainsi, par exemple, l’amour de la chanson populaire qui est à l’image des joies et des souffrances de la vie quotidienne, de ses contradictions et incertitudes, contribue à renforcer la doxa comme seul référent. Platon distingue œuvre d’art et quête du beau. [9] Paul Klee, « Théorie de l’art moderne ». L’art habité par Éros est réhabilité dans sa fonction de langage de l’Alètheia. D'autres définitions de la connaissance (dans la philosophie de la perception antique, chez Thomas d'Aquin - « veritas est adæquatio intellectus et rei » -, chez Hegel, dans la phénoménologie) reposent sur l'idée d'adéquation du sujet connaissant à l'objet. L’interprétation aristotélicienne ne parvient pas à saisir ce qui fait qu’une œuvre contemporaine puisse prétendre au statut d’œuvre d’art. Nous emprunteront à Aristote le terme « entéléchie » (ἐντελέχεια)[29] pour désigner le principe « néguentropique » de cette «bonification», principe qui permet à l'œuvre d’art de trouver son plein épanouissement, son plein sens par redoublement de l’accomplissement, de la poïésis. Cela pourrait signifier qu’à un certain type d’œuvre d’art correspond, dans un mouvement circulaire, un type d’interprétation, et réciproquement. Mais celui qui n'a aucune connaissance de la théologie chrétienne sera incapable de procéder à cette analyse, il n’y verra que la qualité esthétique et technique du tableau. La définition traditionnelle, comme croyance vraie et justifiée, est jugée insuffisante ou inadéquate depuis les contre-exemples formulés par le philosophe américain Edmund Gettier[9]. Chez Aristote, l’œuvre d’art n’est pas le produit d’une approche négative de la vérité comme chez Plotin. [27] En termes plus modernes, dans ce contexte on préférera le mot « finalisation » au mot « perfection » pris dans son sens aristotélicien. Certaines postures épistémologiques considèrent l'objet « connaissance » de manière radicalement différente : Le débat entre fondationnalisme et cohérentisme porte sur la structure de la justification épistémique. Aristote interprète l’art à travers le travail de l’artiste et de l’Éros géniteur. Finalement, l’être est l’union d'une Forme et d'une Matière. Les conceptions de l’art chez Platon et Aristote proposent deux structures d’interprétation des œuvres. L'œuvre artistique nous amène à comprendre que ce qui caractérise un être ce n'est pas seulement sa réalité en acte, c'est aussi ce qu'il est susceptible de devenir. Dans « De l’Âme » (livre II), Aristote définit l'âme comme « l’entéléchie première d’un corps naturel qui a la vie en puissance ». L’airain laissé à lui-même peut se corrompre. Ce qui vaut pour la sculpture vaut aussi pour les autres domaines artistiques. Selon Heidegger, l'essence de l'art est de faire advenir la vérité de ce qui est. Le contextualisme a été avant tout défendu comme une solution au problème du scepticisme. En faisant de l’œuvre d’art une copie de copie, Platon conçoit la mimésis sur le registre du symbole[20]. Le sens du symbole transcende le symbole. [28] Aristote, «La Poétique», coll. Par la représentation, il acquiert, pour ainsi dire, un surcroît d’être. En philosophie, la connaissance est l'état de celui qui connaît ou sait quelque chose. (Daniel Mercier, « L'art n'est-il qu'un moyen d'évasion ? En cela, l'art est à l'opposé de la philosophie. [19] Charles Peguy, « Le mystère des saints innocents », Gallimard, 1948 p.14, [20] P.-H. Frangne et L. Brogowski « Vers un art sans écart ? Si c'est le cas, les jurés ont une opinion ou croyance (ils croient que l'accusé est innocent), et cette croyance est vraie. Notons enfin qu'en français, le substantif qui s'applique volontiers à un état épistémique éminent est peut-être « le savoir » plutôt que « la connaissance ». >> La démocratie en Amérique selon Tocqueville sur un post-it. La République de Platon est peut-être le livre le plus célèbre de la philosophie occidentale.. Il a eu une immense influence dans l’histoire de la pensée. »[12]. Ce que Platon entend par « raison » ici est objet de débat chez les exégètes. A l’inverse, un Léonard de Vinci, un Rembrandt, un Van Gogh, un Cézanne... sortis de leurs musées restent des œuvres reconnaissables comme œuvre d’art. L'entéléchie ainsi définie est, en quelle que sorte, la surimpression de la perfection sur elle-même. Selon cette position, les croyances peuvent se justifier les unes les autres circulairement. L’art est producteur de connaissance[15]. « Le beau se trouve dans la grandeur et l'arrangement »[28] (50 b 37) dit le Stagirite, mais l’art ne se réduit pas à la perfection technique. 1080-1081. L’objet réalisé par l’artisan n’est ni une « croute » ni nécessairement une œuvre d’art. Platon voit dans l’art l’apparence, Aristote y voit l’apparaître. Dès lors, le récit de l’origine du Taj Mahal n’est pas la condition de sa beauté. Diplomeo vous donne 15 astuces pour bien réviser et réussir le bac de philo ! Education et pratique sportive selon Aristote C’est ce qu’Aristote appelle son être en puissance. À l’« instrument de réminiscence » Aristote oppose la médiation de l'élaboration, du travail sur l'œuvre qui participe d'une démarche positive vers la connaissance. Platon et la réminiscence La théorie de la réminiscence est exprimée par Platon dans le Ménon , ouvrage sur la vertu . « La peinture c'est comme la cuisine. L’art ne peut prétendre qu’à être décoratif, il doit être relégué au niveau du divertissement. C'est ainsi que l'airain peut devenir une statue. Certes, l’œuvre d’art est encore un miroir, un dessein analogique, mais ce dessein n’est pas conçu comme dévoilement, comme Alètheia, mais comme une construction d'images (miméma) dont l’artiste maîtrise la finalité, les règles et les opérations de mise en œuvre. S’abandonner à cette expérience, c’est éprouver un sentiment esthétique. Par extension, chose ou être qui permet à l'esprit ou au cœur de trouver son plein épanouissement. Réunir les deux éléments serait à la fois l'origine et l'acte même de « connaître » rendu effectif par « le penser »[réf. [35] Hans-Georg Gadamer, « Vérité et méthode», Paris, Seuil, 1976, p. 158. L'idée du cohérentisme, qu'on peut faire remonter à Hegel, a été défendue par Otto Neurath, qui comparait la science à un bateau en mer dont on peut remplacer les parties une à une, mais sans jamais le reconstruire entièrement à partir de rien (voir Bateau de Neurath). Pour des philosophes empiristes comme David Hume ou Bertrand Russell, ce sont les croyances issues de l'expérience sensorielle. Ne paniquez pas. Les forces en jeu dans l'art sont essentiellement les forces actives : elles n'ont pas besoin de s'opposer ou de nier d'autres forces pour s'imposer. Récemment, le fondationnalisme a été notamment défendu par Roderick Chisholm. Afin de rendre possible et surtout efficace la confrontation entre le texte de Platon et notre résumé, nous avons conservé, d'une part, la division en livres de I à X que l'Anti­quité nous a transmise, d'autre part, la pagination de l'édition Estienne. [33] Martin Heidegger, « De l’origine de l’œuvre d’art », version de 1931-32, Texte allemand et traduction française par Nicolas Rialland, Édition bilingue numérique [pilefacebis.com/sollers/IMG/pdf/heidegger_de_l_origine_de_l_oeuvre_d_art.pdf], [34] Martin Heidegger, « De l’origine de l’œuvre d’art », version de 1931-32, Texte allemand et traduction française par Nicolas Rialland, Édition bilingue numérique [pilefacebis.com/sollers/IMG/pdf/heidegger_de_l_origine_de_l_oeuvre_d_art.pdf]. De plus, entre la « croute » et l’œuvre d’art il existe des formes intermédiaires. Le Banquet met en effet en scène plusieurs personnages censés donner chacun leur tour leur vision de l’amour, sur sa nature et sa définition. Avec Plotin et les néoplatoniciens, la beauté sensible est la manifestation de la forme intelligible qui permet sa présence dans le monde. A la différence de l'artisan et du technicien qui « ne font » qu’amener à l’existence ce qui est déjà inscrit potentiellement dans les choses, l'artiste amène un supplément de sens à sa création. Plotin, le néo-platonicien, revisite l’interprétation platonicienne de l’art en la rectifiant. L’art selon Platon et les néoplatoniciens, L’art contemporain répond à d’autres critères, Un peu d’amour, un peu de philosophie,…. La jouissance esthétique de l’amateur d’art a son origine dans une sensibilité à la présence d’une œuvre. Se manifeste aussi une ré-union ou synthèse du sensible (Percept) et de la raison (concept) chez des auteurs comme Rudolf Steiner (dans sa Philosophie de la liberté), Schelling. Platon y voit l’illusionnisme, Aristote y voit une forme épurée du réel.L’art selon Platon et les néoplatoniciens. La connaissance objectuelle n'est ni une croyance, ni susceptible d'être vraie : par exemple, si je connais Pierre, cela ne correspond à aucune croyance en particulier (croire en Pierre ?? Pour certains, il faut que la croyance soit certaine ou infaillible[4], pour d'autres, qu'elle soit justifiée[5], ou pourvue d'une justification non défaite[6], pour d'autres, qu'elle résulte d'un processus fiable[7], ou pour d'autres encore qu'elle ne soit pas vraie par accident[8]. L'émotion esthétique ne doit rien à la beauté parce qu'elle ne doit rien à la vérité. Je n’ai même pas besoin de connaître l’historique de l’œuvre pour être saisi par la beauté qui l’irradie. Certains philosophes soutiennent que la notion n'est pas définissable. Si les arts définis comme mimésis, souffrent selon Platon d’une infériorité ontologique, à l'inverse, la philosophie qui incarne la beauté a le pouvoir de reconduire aux Idées et à l’Etre véritable. La connaissance est synthétique aux extrêmes, 1 et 4 : dans l'unité de l'intuition de la raison, et dans la tétrade de la sensation (contact). À terme, seules trois situations sont possibles : 1) la justification s'arrête à certaines affirmations qui ne sont pas elles-mêmes justifiées, 2) la justification continue à l'infini, ou 3) la justification s'appuie circulairement sur des affirmations qu'elle devait justifier. [37] «en art dit « contemporain », moins il y a à voir, plus il y a à dire !» écrit Monneret dans son pamphlet ; Jean Monneret, « Catalogue raisonné », Salon des indépendants, Paris 1999, [38] Arthur Danto, « Artworks and Real Things », in Theoria, XXXIX, 1973, Les ombres d'Eros (l'Amour sous toutes ses formes) et de Thanatos (la Mort obscure et variable) ainsi que leur...» Lire la suite, Dans « Le Banquet », Platon fait dire à Diotime : « l'objet d'Éros, Socrate, ce n'est pas, comme tu l'imagine...» Lire la suite. Selon cette position, certaines croyances (les croyances de base) justifient nos croyances sans être elles-mêmes justifiées par d'autres croyances. La fulgurance de l’émotion esthétique que j’éprouve face au Taj Mahal n’a rien à voir avec le sentiment d’admiration que j’éprouve face à une prouesse technique, fut elle architecturale. Elle est aujourd'hui défendue par Peter Klein. E. Gettier montre qu'il y a des croyances vraies et justifiées qui ne sont pas des connaissances (voir article Edmund Gettier pour des descriptions et des analyses précises de ces exemples). Plusieurs compléments à la définition traditionnelle, ou même de nouvelles définitions, ont été proposés depuis, mais aucun n'a réussi à s'imposer. La démocratie s’appuie sur la bêtise du peuple. Platon suggère donc qu'une connaissance n'est pas une simple croyance vraie, mais une croyance vraie « pourvue de raison » (Théétète 201 d). Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Gérard LEROY. La définition de la connaissance est encore objet de débat chez les philosophes. (b) elle est une croyance vraie: si Antoine croit que Paris est en Belgique, alors il ne peut pas savoir que Paris est en Belgique, tout simplement parce que c'est faux. (...) Le paraître disposé dans l'œuvre est le beau »[34], ajoute Heidegger. Pour Plotin, la quête de la beauté suppose un certain recul qui favorise l'abandon de la réalité prosaïque présente sous la multitude de ses aspects singuliers. Ces théories à deux niveaux semblent suggérer qu'il n'y a pas de définition unique de la connaissance, puisqu'une connaissance est ou bien une connaissance première ou bien une connaissance dérivée. Seul l’accès à la « réalité véritable » peut être accès à la beauté. Contrairement à l’anamnèse de Plotin[16] qui conditionne l'art à l'abandon de la réalité prosaïque, l’art d’Aristote s’appuie sur le réel pour en faire jaillir une vérité. L'image de la pyramide est particulièrement appropriée au fondationnalisme empiriste, dans lequel les croyances de bases sont les nombreuses croyances particulières que nous acquérons par l'usage des sens. Ainsi, les mensonges de l'avocat ne sont pas une bonne raison de croire que son client est innocent; de même, le fait que la pièce soit tombée sur pile n'est pas une bonne raison de croire qu'il pleuvra demain. Éros peut habiter l’art, lequel peut être porteur de quête du beau et du vrai. Elle renforce l’emprise de la doxa - l’opinion - sur la pensée. Pour connaître le Beau, il est nécessaire de quitter le domaine de l’art, de la mimésis comme copie de la copie, pour retrouver la figure d’Éros comme aspiration de la beauté (206e)[2]. L’art est aristocratique dit Nietzsche : « L'aristocrate et l'artiste, qui posent des valeurs sans discuter, sont l'expression même des forces actives. Les principaux défenseurs du contextualisme épistémique sont David Lewis[21], Stewart Cohen et Keith DeRose. Cette Forme doit être considérée comme un principe organisateur —plutôt que comme une forme au sens de « shape » en anglais[26]—. Pour un fondationnalisme rationaliste, où les croyances de base sont un petit nombre de principes sur lesquels on tente de fonder toutes les autres, l'image de l'arbre, empruntée à Descartes, est plus appropriée[20]. Son sens, directement accessible intuitivement, lui est immanent. On peut ranger dans cette catégorie le De la certitude de Wittgenstein, John Austin, Michael Williams ou encore Robert Fogelin. Mais les mains de l’artiste ou de l’artisan nous révèlent qu’il dispose d’un potentiel inverse, de nature néguentropique[24]. L’art est dévoilement de l’être. Platon comme Aristote conçoivent l’art à travers la grille de la mimésis. Et la justification requiert par ailleurs un savoir, une connaissance, la définition devient alors : « l'opinion vraie accompagnée de savoir de la différence ». On peut aussi ranger dans le contextualiste un ensemble distinct de positions d'inspiration wittgensteinienne, selon laquelle les attributions de connaissances sont justifiées uniquement relativement à certaines pratiques de justification acceptées par la communauté linguistique. Cela ne s'explique pas. Ni les modes philosophiques ni les idéologies n’ont réussi à tarir cette influence, au point que même les auteurs contemporains ne cessent de revenir à cette œuvre malgré la distance des millénaires. Cette théorie affirme que notre connaissance de la vérité est le souvenir d’un état ancien où, avant d’être incarnée dans un corps, notre âme vivait au contact immédiat des pures idées dans le … Il devient à la fois une traversée du sensible et un instrument de réminiscence. De la même façon qu’une bonne tragédie est un « système de faits »[13] qui imite une action dont elle retient les attributs essentiels mis en valeur au moyen d’une intrigue unifiée et complète, toute œuvre d’art est une mise en ordre unifiante et valorisée par la schématisation des traits essentiels d’une réalité qui, elle, est vécue sur le mode de la dissémination, de la juxtaposition, de la confusion, du hasard et de contingence. Selon les invariantistes, si ce que dit le sceptique est vrai alors ce que nous disons dans nos attributions courantes de connaissances est faux, et inversement. RÉSUMÉ ET THÈMES . C’est à ce titre que, selon Gadamer, la signification de l’image religieuse est exemplaire, car elle seule permet de voir la « puissance ontologique de l’image »[30]. C'est sur l'exemple de la production artistique qu'Aristote établit sa fameuse distinction entre la « Forme » et la « Matière », d’une part, et entre l'« Acte » et la « Puissance », d’autre part. Il s'agit d'une définition circulaire qui n'est donc pas valide. Pour analyser cette œuvre la conception platonicienne convient mieux que l’aristotélicienne. La meilleure citation de Platon préférée des internautes. Pour cette raison, Platon réfute cette caractérisation et n'apporte donc aucune définition[11]. Ces deux points ((a) et (b)) ont été remis en cause, mais la plupart des philosophes continuent de les admettre aujourd'hui[15]. Cela dit, un certain nombre de points d'accord existent : que la connaissance propositionnelle soit au moins une croyance vraie et non accidentelle et/ou justifiée. "Philosophie" signifie donc « amour de la sagesse » ou « amour du savoir ». René Descartes, Karl Popper, Jules Vuillemin) la fait reposer sur l'exercice de la raison. [24] En physique des systèmes, la néguentropie est considérée comme un facteur d’organisation. Selon notre interprétation aristotélicienne, ces œuvres possèdent une vie propre.